« Le départ, c'est souvent une pirouette pour s'échapper. Après coup, on trouve toutes sortes de bonnes raisons pour expliquer son geste, se justifier. »
« On ne doit jamais écrire que de ce qu'on aime. L'oubli et le silence sont la punition qu'on inflige à ce qu'on a trouvé laid ou commun, dans la promenade à travers la vie. »
« S'il veut vous demander conseil, c'est qu'il a déjà choisi la réponse. »
« Le secret pour écrire. Il suffit de parvenir à garder les yeux ouverts et fermés en même temps. C'est-à-dire qu'il faut se souvenir et oublier, toujours en même temps. »
« Ecrire des romans est un acte de rébellion contre la réalité, contre Dieu, contre la création de Dieu qui est la réalité. »
« Régime oblige : le pouvoir absolu a des raisons que la République ne connaît pas. »
« Ecrire, c'est déjà mettre du noir sur du blanc. »
« Il ne faut écrire qu'au moment où chaque fois que tu trempes ta plume dans l'encre un morceau de ta chair reste dans l'encrier. »
« Il n'y a que les causes perdues qui méritent qu'on les défende, que les questions sans réponse qu'il est nécessaire de poser. »
« Ecrire, c'est tuer, prier, délirer. Pour combler l'écart. Abolir l'Entre. Et n'y parvenir jamais. »
« A mon sens, écrire et communiquer, c'est être capable de faire croire n'importe quoi à n'importe qui. »
« Confessez-vous à vous-même : mourriez-vous s'il vous était défendu d'écrire? »
« On ne se suicide pas parce que la vie est absurde, ou parce qu'on est abandonné. Ces raisons-là viennent après. »
« Bien écrire sans personnalité peut suffire pour le journalisme. A la rigueur pour la science. Jamais pour la littérature. »