« La vie est ainsi faite que les pères imbéciles en savent aussi long, quelquefois plus long sur elle que les pères intelligents. La vie n'a pas besoin d'intelligence. C'est même ce qu'elle peut rencontrer de plus gênant dans sa marche joyeuse. »
« Ah! nos nuits d'amour, Lucienne! L'union des corps et des cœurs. L'instant, l'instant unique où on ne sait plus si c'est la chair ou si c'est l'âme qui palpite... »
« La mort est douce... Ce qui fait souffrir avec certains poisons, certaines blessures maladroites, c'est la vie. »
« Vous êtes tous les mêmes. Vous avez soif d'éternité et dès le premier baiser vous êtes verts d'épouvante parce que vous sentez obscurément que cela ne pourra pas durer. Les serments sont vite épuisés. »
« Ne parle plus. Ne pense plus. Laisse ta main se promener sur moi. Laisse-la être heureuse toute seule. Tout redeviendrait si simple si tu laissais ta main seule m'aimer. Sans plus rien dire... »
« Il y en a des choses qu'on ne veut pas comme cela dans le monde et qui sont là bien tranquilles, bien énormes, comme la mer. »
« Tu ne seras pas seul, on n'est jamais seul. On est avec soi, c'est autre chose, tu le sais bien... »
« Oh! il ne faut par croire que c'est très compliqué d'être mystérieuse. Il suffit de ne penser à rien, c'est à la portée de toutes les femmes. »
« Ah! que c'est difficile, que c'est difficile de toujours expliquer tout!... »
« Je parle tout le temps, mais je ne sais pas répondre. C'est d'ailleurs pour cela que je parle tout le temps, pour empêcher qu'on me questionne. C'est ma façon d'être muette. »
« Oh! Pourquoi demander qui on est? Cela veut dire si peu de chose, qui on est... »
« Ah! l'incertain, le troublant premier jour. On se cherche, on se sent, on se devine, on ne se connaît pas encore et on sait pourtant déjà que cela durera toute la vie... »