« Et Ruth se demandait, - Immobile, ouvrant l'oeil à moitié sous ses voiles, - Quel Dieu, quel moissonneur de l'éternel été - Avait, en s'en allant, négligemment jeté - Cette faucille d'or dans le champ des étoiles. »
« L'ombre était nuptiale, auguste et solennelle; - Les anges y volaient sans doute obscurément, - Car on voyait passer dans la nuit, par moment, - Quelque chose de bleu qui paraissait une aile. »
« Tout sur cette terre appartient aux princes, hors le vent. »
« Et l'on voit de la flamme aux yeux des jeunes gens, - Mais, dans l'oeil du vieillard, on voit de la lumière. »
« Deux liards couvriraient fort bien toutes mes terres - Mais tout le grand ciel bleu n'emplirait pas mon cœur. »
« Et dehors, blanc d'écume, - Au ciel, aux vents, aux rocs, à la nuit, à la brume, - Le sinistre océan jette son noir sanglot. »
« Ruth songeait et Booz dormait; l'herbe était noire; - Les grelots des troupeaux palpitaient vaguement; - Une immense bonté tombait du firmament; - C'était l'heure tranquille où les lions vont boire. »
« Pluie ou bourrasque, il faut qu'il sorte, il faut qu'il aille - Car les petits enfants ont faim. »
« L'oeil était dans la tombe et regardait Caïn. »
« Mais, vieux, on tremble ainsi qu'à l'hiver le bouleau. - Je suis veuf, je suis seul, et sur moi le soir tombe, - Et je courbe, ô mon Dieu! mon âme vers la tombe, - Comme un boeuf ayant soif penche son front vers l'eau. »
« Le lendemain Aymery prit la ville. »
« Sa barbe était d'argent comme un ruisseau d'avril. »
« Il livre au hasard sombre une rude bataille. »
« Qu'est-ce que ton baiser? - Un lèchement de flamme. »