« Nous écrivons des livres parce que nos enfants se désintéressent de nous. Nous nous adressons au monde anonyme parce que notre femme se bouche les oreilles quand nous lui parlons. »
« ... Le roman est le fruit d'une illusion humaine. L'illusion de pouvoir comprendre autrui. »
« Depuis James Joyce,... Nous savons que la plus grande aventure de notre vie est l'absence d'aventures. »
« ... La mémoire du dégoût est plus grande que la mémoire de la tendresse! »
« Seul son mari lui posait sans arrêt des questions, parce que l'amour est une interrogation continuelle. Oui, je ne connais pas de meilleure définition de l'amour. »
« ... Comprendre c'est se confondre et d'identifier. »
« ... Il y a des mots qui ne sont pas comme les autres, des mots qui possèdent une valeur particulière connue des seuls initiés. »
« Danser dans une ronde est magique; la ronde nous parle depuis les profondeurs millénaires de la mémoire. »
« ... Il est des regards à la tentation desquels personne ne résiste: par exemple le regard sur un accident de la circulation ou sur une lettre d'amour qui appartient à l'autre. »
« Le droit intangible du romancier, c'est de pouvoir retravailler son roman. »
« Celui qui veut se souvenir ne doit pas rester au même endroit et attendre que les souvenirs viennent tout seuls jusqu'à lui! Les souvenirs se sont dispersés dans le vaste monde et il faut voyager pour les retrouver et les faire sortir de leur abri! »
« La laideur de l'homme c'est la laideur des vêtements. »
« L'homme, bien qu'il soit lui-même mortel, ne peut se représenter ni la fin de l'espace, ni la fin du temps, ni la fin de l'histoire, ni la fin d'un peuple, il vit toujours dans un infini illusoire. »
« Celui qui écrit des livres est tout (un univers unique pour lui-même et pour tous les autres) ou rien. Et parce qu'il ne sera jamais donné à quelqu'un d'être tout, nous tous qui écrivons des livres, nous ne sommes rien. »