Nicolás Gómez Dávila, né le 18 mai 1913 à Bogota (Colombie) et mort le 17 mai 1994 dans la même ville, est un écrivain et moraliste colombien.
« Le communiste hait le capitalisme par complexe d'Oedipe. Le réactionnaire le considère simplement avec xénophobie. »
« Ce que le moderne déteste dans l'Eglise catholique, c'est son triple héritage: chrétien, romain et hellénique. »
« Quand la patrie n'est pas le territoire des temples et des tombes, mais une simple somme d'intérêts, le patriotisme est déshonorant. »
« La courtoisie nous donne la faculté de respecter nos interlocuteurs sans avoir besoin de croire à leur importance. »
« Au lieu de la noblesse héréditaire, d'abord la ploutocratie bourgeoise, puis la police socialiste. L'histoire nous sert des plats peu ragoûtants, quand nous commandons des réalités à la place des vieilles fictions. »
« La charité, pour un égalitariste, est un vice féodal. »
« Eduquer les jeunes gens ne consiste pas à les familiariser avec leur époque, mais à faire en sorte qu'ils l'ignorent le plus longtemps possible. »
« La décadence d'une littérature commence quand ses lecteurs ne savent pas écrire. »
« Dans les époques aristocratiques, ce qui a de la valeur n'a pas de prix. Dans les époques démocratiques, ce qui n'a pas de prix n'a pas de valeur. »
« La liberté est un rêve d'esclaves. »
« Tolérer ne doit pas consister à oublier que ce qu'on tolère ne mérite que de la tolérance. »
« Après avoir discrédité la vertu, ce siècle est parvenu à discréditer les vices. Les perversions sont devenues des parcs suburbains que fréquentent en famille les foules dominicales. »
« Notre société tient à avoir des dirigeants élus pour que le hasard de la naissance ou le caprice du monarque ne viennent pas tout à coup livrer le pouvoir à un homme intelligent. »
« Qu'est la philosophie pour le catholique sinon la manière dont son intelligence vit sa foi? »