« Le monde physique paraît l'ouvrage d'un être puissant et bon, qui a été obligé d'abandonner à un être malfaisant l'exécution d'une partie de son plan. Mais le monde moral paraît être le produit des caprices d'un diable devenu fou. »
« On anéantit son propre caractère dans la crainte d'attirer les regards et l'attention, et on se précipite dans la nullité pour échapper au danger d'être peint. »
« La vie contemplative est souvent misérable. Il faut agir davantage, penser moins, et ne se pas regarder vivre. »
« L'importance sans mérite obtient des égards sans estime. »
« Le public ne s'intéresse qu'aux succès qu'il n'estime pas. »
« Presque tous les hommes sont esclaves faute de savoir prononcer la syllabe : non. »
« Le divorce est si naturel que, dans beaucoup de maisons, il couche toutes les nuits entre les époux. »
« Il n'est pas vrai que plus on pense, moins on sent ; mais il est vrai que plus on juge, moins on aime. Peu d'hommes vous mettent dans le cas de faire exception à cette règle. »
« On fausse son esprit, sa conscience, sa raison, comme on gâte son estomac. »
« La faiblesse de caractère ou le défaut d'idées, en un mot tout ce qui peux nous empêcher de vivre avec nous-mêmes, sont les choses qui préservent beaucoup de gens de la misanthropie. »
« Les naturalistes disent que, dans toutes les espèces animales, la dégénération commence par les femelles. Les philosophes peuvent appliquer au moral cette observation, dans la société civilisée. »
« On ne peut pas être et avoir été. »
« Les ouvrages qu'un auteur fait avec plaisir sont souvent les meilleurs, comme les enfants de l'amour sont les plus beaux. »
« On n'est point un homme d'esprit pour avoir beaucoup d'idées, comme on n'est pas un bon général pour avoir beaucoup de soldats. »