« Le concret c'est de l'abstrait rendu familier par l'usage. »
« Avant de négocier avec le loup, mets lui une muselière. »
« Toute vue de choses qui n'est pas étrange est fausse. Si quelque chose est réelle, elle ne peut que perdre de sa réalité en devennat familière. Méditer en philosophie, c'est revenir du familier à l'étrange, et dans l'étrange affronter le réel. »
« Les dieux au pluriel, les puissances mythiques de tous genres, sont des objets du monde environnant : ils ont la même réalité que l'animal ou l'homme. Dans la notion de Dieu le singulier est essentiel. »
« Toute l'enfance se passe à oublier l'enfant qu'on était la veille. »
« Il est bon d'apprendre quelquefois aux heureux de ce monde, ne fût-ce que pour humilier leur sot orgueil, qu'il est des bonheurs supérieurs au leur, plus vastes et plus raffinés. »
« La politique est l'art de concilier le désirable avec le possible. »
« Le langage est foncièrement lié au désir de domination sociale. Il cherche l'ascendant. Sa fonction est le dialogue et le dialogue, quoi qu'on en dise de nos jours, c'est la guerre. »
« Riche marchand et pauvre poulaillier. »
« Le tabac, c'est mauvais pour l'état général mais, pour l'Etat en particulier, excellent pour le coffre. »
« Dans une révolution, on naît cent fois, et on meurt des milliers de fois. »
« Qui jette son soulier sur ses bienfaiteurs va balancer dans la soupe distinguée de l'intelligence un gros pavé prosaïque : le Goulag et l'esclavage qu'il désigne. »
« Du millier de sortes d'amour qui existent en ce bas monde, seul, l'amour de Dieu ou pour Dieu est valable et digne de la plus haute considération, autant que du respect le plus total. »
« Qui donne ne doit jamais s'en souvenir. Qui reçoit ne doit jamais oublier. »