« Il n'est pas difficile d'être malheureux ou mécontent ; il suffit de s'asseoir, comme fait un prince qui attend qu'on l'amuse. »
« Il y a toujours une disproportion immense entre le désir et son objet. L'illusion nous porte à trop demander à la vie. »
« Aimer, c'est préférer un autre à soi-même. »
« Proposons-nous de grands exemples à imiter, plutôt que de vains systèmes à suivre. »
« Il est à propos que le peuple soit guidé et non pas instruit. Quand la populace se mêle de raisonner, tout est perdu. »
« On dit que les nouvelles générations sont difficiles à gouverner. Je l'espère bien. »
« Vise toujours à la brièveté ; brève est la route de la nature, et c'est la manière de tout faire et de tout dire le plus raisonnablement possible ; un tel propos t'affranchit de bien des fatigues, de campagnes militaires, d'affaires administratives, du style recherché. »
« La passion est toute l'humanité. Sans elle, la religion, l'histoire, le roman, l'art seraient inutiles. »
« Le peuple fait bien les langues. Il les fait imagées et claires, vives et frappantes. Si les savants les faisaient, elles seraient sourdes et lourdes. »
« C'est un grand art quelquefois de vouloir ce que l'on est assuré de désirer. »
« Les meilleurs divertissements sont les plus futiles. »
« La grande question récurrente à propos de l'étranger est : est-ce que ça vaut le coup d'y aller ? »
« Le souvenir commence avec la cicatrice. »
« L'altérité de mon prochain me comprend et m'accueille à condition que mon propos ait subi dans son voyage vers lui, une altération telle qu'il ne soit déjà plus tout à fait le mien, déjà plus qu'un peu le sien. »