« A une époque de matérialisme outré, de bêtise pontifiante et de diarrhée verbale, lire un poème, c'est prendre une sorte de bain de propreté, de pureté. »
« La fuite est futile, nous sommes tous prisonniers au milieu d'un cercle, quelle que soit la façon dont nous vivons notre vie, l'anéantissement nous attend, la mort n'oublie personne. »
« La vie sans être amoureux, c'est la destruction, c'est passer à côté de quelque chose d'essentiel comme le soleil ou la mer. Le désir est un mot indispensable. »
« Il n'y a pas de vrai bonheur sans qu'il s'y mêle un petit peu le sens du malheur... »
« Le marchand de sable ne fait pas fortune dans le désert. »
« L'ours est fidèle, monogame et bisannuel dans ses devoirs conjugaux. »
« La méfiance est la sagesse des faibles. »
« Le bonheur date de la plus haute Antiquité. Il est quand même tout neuf car il a peu servi. »
« La grammaire est, après le cheval, et à côté de l'art des jardins, l'un des sports les plus agréables. »
« Les vacances datent de la plus haute antiquité. Elles se composent régulièrement de pluies fines coupées d'orages plus importants. »
« Deux personnes ne lisent pas un poème de la même manière, elles l'interprètent de façon différente, de sorte que le lecteur fait lui-même son oeuvre de création. »
« L'humanité est une bibliothèque dont presque tous les livres sont lus. L'humanité est aux archives. »
« La distinction demande des dons. Si on en manque, chercher à l'obtenir en cultivant habituellement des soucis élevés, tels que sauver la France, avoir les oreilles propres, employer le subjonctif. »
« Rien n'arrête le progrès. Il s'arrête tout seul. »