« Aimer, ce n'est pas emprunter des routes toutes tracées et balisées. C'est avancer en funambule au-dessus de précipices et savoir qu'il y a quelqu'un au bout qui dit d'une voix douce et calme : avance, continue d'avancer, n'aie pas peur, tu vas y arriver, »
« Aimer, ce n'est pas s'installer une fois pour toutes au sommet de ses certitudes. C'est douter toujours, trembler toujours. Et puis, demeurer vigilant pour éviter que le poison mortel de l'habitude ne s'insinue et nous tue, ou pire : nous anesthésie. »
« Le monde me paraît idiot. Tout pouvoir, tout honneur, toute célébrité sont ineptes. Il n'y a rien à faire sur terre à part écrire, manger, boire, voyager et baiser. »
« Les lieux sont aussi des liens. Et ils sont notre mémoire. »
« L'aventure est la tendresse des défigurés. »
« Il y a deux choses qui sont sans limites : la féminité et les moyens d'en abuser. »
« On n'oublie rien, on vit avec ses souvenirs et on essaye de les dominer pour qu'ils ne nous blessent plus. »
« Risquer de ne plus être seul dans la cuisine au petit déjeuner, alors que le goût même du café au lait semble fait pour la solitude fraîche et bleue du matin. »
« La littérature n'est pas là que pour faire plaisir mais aussi pour déranger, questionner, émouvoir, remuer. »
« Les gens fuient par divers moyens : certains prennent un verre, ou deux bouteilles, ou une bouteille de plongée... »
« Les hommes fuient comme la peste les femmes malheureuses qui se moquent d'eux. »
« Aimer, ce n'est pas gagner à tous les coups. C'est prendre des risques, faire des paris incertains, connaître la frayeur de perdre sa mise pour mieux savourer le frisson de la doubler. »
« Les gens qui ne sont pas capables de jeter, qui hésitent à se séparer de vieilleries qui ne leur sont d'aucune utilité sont d'incurables nostalgiques que le passé entrave. »
« Il faut être jeune. Être vieux, c'est ridicule et le ridicule, c'est mal. »