« La violence : une force faible. »
« On peut déclamer sa maladie ou réciter la mort des autres, mais sa mort propre, on la meurt toujours avec naturel. »
« La philosophie est toute entière préliminaire. A moins que ce ne soient les préliminaires qui soient déjà philosophie. »
« La mort est la maladie des bien portants et des malades. Quand on n'est pas malade, on est encore quelqu'un qui doit mourir. »
« L'homme détaché écrit le testament du bonheur le jour même de sa naissance. »
« Philosopher, c'est se comporter vis-à-vis de l'univers comme si rien n'allait de soi. »
« Le mourant est dans la situation d'un homme qui sort de chez soi sans la clef et ne peut plus rentrer parce que la porte fermée ne s'ouvre que du dedans. »
« C'est en plein tintamarre qu'il faut prêter l'oreille au chuchotement imperceptible de Dieu. »
« Comment le mensonge ne serait-il pas une tentation quand l'homme faible et puéril est si vite ébloui. »
« Le présent, c'est-à-dire la quotidienneté ambiante, nous assiège de toutes parts et ne cesse de nous convier à l'oubli des choses révolues. »
« Quand on pense à quel point la mort est familière, et combien totale est notre ignorance, et qu'il n'y a jamais eu aucune fuite, on doit avouer que le secret est bien gardé! »
« Le jour même où le sentiment se déclare, nous prenons nos dispositions pour n'être pas surpris par son déclin. »
« Il faut bien donner un nom à ce qui n'a pas de nom, à ce qui est impalpable... Tout compte fait, c'est là le métier des philosophes et de la philosophie. »
« La gaffe est l'administration massive, intempestive et inopportune de ces vérités qu'une posologie civilisée dose en général goutte par goutte. »