« Autrui, obstacle à la création, est le paradoxal destinataire de l'art. »
« La littérature est une maladie. Ou peut-être un remède a une maladie. »
« Ecrire pour moi, m'enfoncer dans ce qu'on appelle l'imaginaire, n'était-ce pas une façon de renverser un monde renversé, celui de l'enfant confondu à sa génitrice : pour retrouver, par la fiction, le réel ? »
« On ne peut applaudir d'une seule main. »
« L'indécision, l'anxiété sont à l'esprit et à l'âme ce que la question est au corps. »
« Parler c'est comme baiser. C'est obscène et beau. »
« L'âme, lorsqu'elle est malade, fait précisément comme le corps : elle se tourmente et s'agite en tous sens, mais finit par trouver un peu de calme. Elle s'arrête enfin sur le genre de sentiments et d'idées le plus nécessaire à son repos. »
« Je n'ai vu dans le monde que des dîners sans digestion, des soupers sans plaisir, des conversations sans confiance, des liaisons sans amitié et des coucheries sans amour. »
« N'est ce pas soi-même qu'on reconstruit dans l'authenticité retrouvée de sa langue : le style ? »
« Il y la prudence de l'aigle et celle des taupes. »
« A mesure que la philosophie fait des progrès, la sottise redouble ses efforts pour établir l'empire des préjugés. »
« Un homme amoureux est un homme qui veut être plus aimable qu'il ne peut ; et voilà pourquoi presque tous les amoureux sont ridicules. »
« Mieux vaut aller à la poste hériter qu'à la postérité. »
« Rien ne commence dans l'enfance, même si l'on se berce de premières fois. Tout a déjà pris racine avant, sans qu'on s'en aperçoive. »