« Les poètes, les artistes créent des fantômes qui parfois deviennent immortels dans la tradition des hommes. Le critique, comme le philosophe, crée des valeurs. L'oeuvre d'art ne conclut pas. Là où il y a conclusion, il y a critique. »
« Quand on n'a rien à se reprocher dans la journée, on ne craint pas que les fantômes viennent hurler à la porte au milieu de la nuit. »
« Roses blanches, tombez! vous insultez nos dieux, - Tombez, fantômes blancs, de votre ciel qui brûle: - - La sainte de l'abîme est plus sainte à mes yeux! »
« Ecrire, c'est négocier avec ses fantômes. La littérature réclame des compétences de diplomate. »
« En art, il faut que la mathématique se mette aux ordres des fantômes. »
« Les fantômes existent. Ce sont les parasites de notre mémoire. Ils viennent tantôt du monde, tantôt du plus profond de notre être. Qui peut les conjurer ? »
« A vivre au milieu des fantômes, on devient fantôme soi-même et le monde des démons n'est plus celui des étrangers mais le nôtre, surgi non de la nuit mais de nos entrailles. »
« La certitude que tout est écrit nous annule ou fait de nous des fantômes. »
« Les gens qui s'assoient sur les habitudes et leur confort deviennent artificiels, vaniteux et prétentieux. Ils ne sont, en réalité, que les fantômes de leur propre existence. »
« Ecrire des lettres, c'est se mettre nu devant les fantômes ; ils attendent ce moment avidement. Les baisers écrits ne parviennent pas à destination, les fantômes les boivent en route. »
« Dans la solitude nocturne, vous voyez passer les mêmes fantômes. Comme la nuit s'agrandit quand les rêves se fiancent. »
« La nuit est propice à la réflexion, au silence, à la peur aussi. C'est dans l'obscurité qu'on dort, qu'on se tait, qu'on voit les fantômes. »
« A quoi bon poursuivre de vains fantômes ? Le sort se plaît à faire échouer les plus ardents projets des hommes. »
« Est-ce que je crois aux fantômes ? Non, mais j'en ai peur. »