« La femme de quarante ans cherche furieusement et désespérément dans l'amour la reconnaissance qu'elle n'est pas encore vieille. Un amant lui semble une protestation contre son acte de naissance. »
« Il y a des livres qui meublent. Ce sont ceux qu'on vend le plus et qu'on lit le moins. »
« La statistique est la première des sciences inexactes. »
« En ce bas monde, la guerre ne finira pas par un accès de sensibilité, par un coup de cœur de l'humanité, mais bien par la cherté de la main-d'oeuvre de la mort, par le coût des coups de canon à 300 francs. »
« On mesure les monuments à leur ombre, les livres à leurs critiques, les hommes à leurs ennemis. »
« Les documents humains font les bons livres. »
« Certains livres ressemblent à la cuisine italienne: ils bourrent mais ne remplissent pas. »
« Une bouteille, voilà une distraction bien supérieure à la femme. La bouteille vide, c'est fini. Elle ne vous demande ni visite ni souvenir, la bouteille. Elle ne vous demande ni reconnaissance ni amour ni même de politesse. »
« La vraie horreur de la nature consiste à préférer sincèrement les tableaux aux paysages et les confitures aux fruits. »
« La femme a été constituée par Dieu la garde-malade de l'homme. Son dévouement ne surmonte pas le dégoût : il l'ignore. »
« Si l'on savait ce que coûtent les bonheurs de la vie, personne ne voudrait les acheter. »
« La province dépasse le roman. Jamais le roman n'inventera la femme d'un commandant de gendarmerie mettant en vers les sermons du vicaire. »
« Servir un gouvernement, c'est se dévouer à des appointements. »
« Les masques à la longue collent à la peau. L'hypocrisie finit par être de bonne foi. »