« A vouloir écarter le pire, on chasse aussi le meilleur. C'est aussi évident qu'à trop craindre la mort on oublie de vivre et qu'à la fin on meurt quand même. »
« En observant on se sent plus grave et se sentant plus grave on se sent plus âgé. De là se croire plus sage, il n'y a qu'un pas que l'on franchit sans cesse. »
« On n'est jamais si fortement tenté de croire aux dieux que lorsqu'on devient dieu soi-même. Mais celui qui fait croire en lui a tout à gagner et le dieu tout à perdre. »
« Il y en a qui sont écrivains sans pouvoir écrire et d'autres qui écrivent sans être écrivains. Il y a la nature et il y a le talent. Il y a aussi l'absence de l'un comme de l'autre. »
« La connaissance n'est pas le pouvoir, mais elle est liberté. »
« L'enfance. L'âge de la vie où tout semble possible, où on imagine qu'il suffira de vouloir changer son destin. »
« Le métier de journaliste ressemble assez à celui de couturier : de fil en aiguille, plus on avance sur un sujet, plus il change d'allure. »
« C'est l'inconnu qui m'attire. Quand je vois un écheveau bien enchevêtré, je me dis qu'il serait bien de trouver un fil conducteur. »
« La violence, c'est un manque de vocabulaire. »
« Voyager est un travail qu'on fait tout seul. »
« Une vie sans femme. Il n'y a pas de meilleur moyen pour devenir fou. »
« Dans la vie il faut se battre, se défendre, conquérir, réaliser ses rêves et ses désirs. »
« Les quinquagénaires sont des impatients. Comme si l'approche de la vieillesse nous donnait des ailes. Des ailes qui ne procurent pas l'assurance de voler bien haut. »
« L'âge entraîne une raréfaction des liens aux autres, puisque des compagnons disparaissent, alors que l'aptitude à contracter de nouveaux liens, d'autres amitiés, diminue. La vieillesse est seule. »