« Découper ce qu'on pense est bien fait. Mais il ne faut pas découper son sujet avant d'y avoir pensé. C'est là ce qui est un défaut, et un défaut propre à décrier la découpure. »
« Tout ouvrage de génie, épique ou didactique, est trop long, s'il ne peut pas être lu dans un jour. »
« Les très bons écrivains écrivent peu parce qu'il faut beaucoup de temps pour réduire en beauté leur abondance ou leur richesse. »
« La parole parlée est une flèche qu'on décroche. »
« Semblables à ces jeunes gens qui, au lieu de chercher à comprendre, cherchent à juger. »
« Un des plus sûrs moyens de tuer un arbre est de le déchausser et d'en faire voir les racines. De même des institutions. Celles que l'on veut conserver, il ne faut pas trop en désenterrer l'origine. Tout commencement est petit. »
« Tout excès est défaut. »
« Une conversation ingénieuse avec un homme, c'est une mission. Avec une femme, c'est une harmonie, un concert. Il y a le rapport de l'octave à la basse. Vous sortez satisfait de l'une, vous sortez de l'autre enchanté. »
« Recevoir des bienfaits de quelqu'un est une manière plus sûre de se l'attacher que de l'obliger lui-même. La vue d'un bienfaiteur importune souvent, celle d'un homme à qui l'on a fait du bien est toujours agréable. Nous aimons notre ouvrage en lui. »
« Il serait difficile de vivre méprisé et d'être vertueux. Nous avons besoin de support. »
« La vie est un devoir dont il faudrait tâcher de se faire un plaisir, comme de tous nos autres devoirs. »
« Il y a toujours, dans un mauvais auteur, le commencement, le quart, le milieu d'un grand écrivain. »
« J'ai de la peine à quitter Paris parce qu'il faut me séparer de mes amis; et de la peine à quitter la campagne parce qu'alors il faut me séparer de moi. »
« C'est une grande vérité qu'il y a des erreurs invincibles qu'il ne faut jamais attaquer. »