« On parle à une femme, on lui dit des phrases en sachant bien qu'elle ne comprend pas, comme on parle à un chien ou à un chat. »
« Toutes nos phrases sont dictées par les nécessités et les illusions de notre situation concrète. »
« Nous voyons par expérience que le riche, à qui tout abonde, n'est pas moins impatient dans ses pertes que le pauvre, à qui tout manque. »
« Si vous faites attention, non à ce que vous pensez mais à la forme de votre pensée, vous vous apercevez que vous faites rarement des phrases complètes. Il y a des morceaux de rêves, un fantasme, un souvenir, des chansons. On a des scies dans la tête. »
« Il y a des phrases qui ne peuvent s'écrire qu'à la main. »
« Ce n'est pas pour rien que les bébés qui viennent au monde naissent avec les poings fermés : ils savent déjà instinctivement qu'ils auront à lutter. »
« La littérature reste une des meilleures garanties pour espérer une sorte de progrès dans nos sociétés hypertechniques. »
« Les femmes n'aiment ni les hommes ni les femmes mais les bébés. »
« Les phrases définitives sont quelquefois celles sur lesquelles on revient le plus vite. »
« Quelques phrases ont la forme d'une chandelle. Elles en ont aussi le pouvoir éclairant. »
« Les femmes, me semble-t-il, aiment qu'on les capture dans un filet de phrases. »
« Le technique qui consiste à isoler du contexte de l'époque des phrases prononcées il y a quinze ou vingt ans n'est pas honnête. »
« Bébétude : torpeur du nourrisson après la tétée. »
« Des chaussures neuves font souvent "scouic scouic" quand on marche. Des vieilles chaussures aussi, à condition de marcher sur des bébés souris. »