« Il y a une naissance en toute connaissance. »
« Le problème que pose le bonheur est déroutant: rares, extrêmement rares sont ceux qui le désirent. On aime plus à se raconter ses malheurs et à capter par ce récit l'oreille d'autrui qu'à taire sa joie, et à y demeurer isolé. »
« Appeler, crier, prier (peut-être écrire), c'est pour le langage, l'équivalent du rêve pour la vue. »
« Un livre doit être un morceau de langage déchiré, un morceau que l'on arrache à la parole. »
« C'est le langage qui divise. »
« Etre écrivain, c'est errer dans l'espace avec un crayon. »
« L'impatience, tel est le témoignage le plus consistant que le temps nous offre de lui-même. »
« La société se repent toujours de ses méfaits quand il n'y a plus de conséquences à redouter du repentir. »
« Se taire, aimer, écrire, c'est un perpétuel triomphe en toute chose de l'adieu. »
« J'aime la lecture parce que c'est la seule conversation à laquelle on peut couper court à tout instant, et dans l'instant. »
« Les images ne sont pas faites pour la lumière. - Tout rêve le sait et chaque nuit le prouve. »
« Sans cesse il n'y a pas de monde au lieu où nous vivons. Sans cesse la figure du monde est passée. Sans cesse le langage fait défaut. Sans cesse celle qu'on aime se réduit à un rêve. Sans cesse les souvenirs ne sont que des pierres. »
« Seul le silence permet de contempler l'autre. »
« Caton l'Ancien définissait de la sorte l'amour: ce qui fait vivre une âme dans ce qui n'est pas son corps. »