« Des meubles luisants, - Polis par les ans, - Décoreraient notre chambre. »
« Elle n'avait gardé que ses bijoux sonores, - Dont le riche attirail lui donnait l'air vainqueur - Qu'ont dans leurs jours heureux les esclaves des Mores. »
« Il me semble, bercé par ce choc monotone, - Qu'on cloue en grande hâte un cercueil quelque part... »
« Goûter, en regrettant l'été blanc et torride, - De l'arrière-saison le rayon jaune et doux! »
« Que les soleils sont beaux dans les chaudes soirées! - Que l'espace est profond! que le cœur est puissant! »
« La débauche et la mort ont deux aimables filles, prodigues de baisers et riches de santé, dont le flanc toujours vierge et drapé de guenilles sous l'éternel labeur n'a jamais enfanté. »
« Le ciel est triste et beau comme un grand reposoir; - Le soleil s'est noyé dans son sang qui se fige. »
« Les pauvresses, traînant leurs seins maigres et froids, - Soufflaient sur leurs tisons et soufflaient sur leurs doigts. »
« Ne cherchez plus mon cœur, les bêtes l'ont mangé. »
« Moi, je buvais, crispé comme un extravagant, - Dans son oeil, ciel livide où germe l'ouragan, - La douceur qui fascine et le plaisir qui tue. »
« Un de ces concerts, riches de cuivre, - Dont les soldats parfois inondent nos jardins, - Et qui, dans ces soirs d'or où l'on se sent revivre, - Versent quelque héroïsme au cœur des citadins. »
« Quelquefois, pour apaiser - Ta rage mystérieuse, - Tu prodigues, sérieuse, - La morsure et le baiser. »
« N'es-tu pas l'oasis où je rêve, et la gourde - Où je hume à longs traits le vin du souvenir? »
« Le navire roulait sous un ciel sans nuages, - Comme un ange enivré de soleil radieux. »