« On parle à une femme, on lui dit des phrases en sachant bien qu'elle ne comprend pas, comme on parle à un chien ou à un chat. »
« Toutes nos phrases sont dictées par les nécessités et les illusions de notre situation concrète. »
« Le comédien revient toujours rôder autour de son théâtre. »
« On n'a jamais cessé de jouer les anciennes comédies, mais on les a tournées autrement. »
« Si vous faites attention, non à ce que vous pensez mais à la forme de votre pensée, vous vous apercevez que vous faites rarement des phrases complètes. Il y a des morceaux de rêves, un fantasme, un souvenir, des chansons. On a des scies dans la tête. »
« Il y a des phrases qui ne peuvent s'écrire qu'à la main. »
« Les phrases définitives sont quelquefois celles sur lesquelles on revient le plus vite. »
« Plus le comédien est grand, plus il sait réduire notre sottise à une formule comique terrifiante et inéluctable, et plus on est contraint de rire. »
« Si les réalisateurs travaillent toujours avec de belles comédiennes avec l'évidente arrière-pensée de se les taper, ils répugnent encore à travailler avec de beaux comédiens parce qu'ils ont peur de passer pour des homosexuels. »
« Quelques phrases ont la forme d'une chandelle. Elles en ont aussi le pouvoir éclairant. »
« Les femmes, me semble-t-il, aiment qu'on les capture dans un filet de phrases. »
« Le technique qui consiste à isoler du contexte de l'époque des phrases prononcées il y a quinze ou vingt ans n'est pas honnête. »
« Il y a des suicides qui font penser à la sortie d'un vieux comédien. »
« Le pauvre comédien : même ses partenaires ne l'écoutent pas. »