« Toutes nos phrases sont dictées par les nécessités et les illusions de notre situation concrète. »
« Si vous faites attention, non à ce que vous pensez mais à la forme de votre pensée, vous vous apercevez que vous faites rarement des phrases complètes. Il y a des morceaux de rêves, un fantasme, un souvenir, des chansons. On a des scies dans la tête. »
« Il y a des phrases qui ne peuvent s'écrire qu'à la main. »
« Les horreurs sont supportables tant qu'on se contente de baisser la tête, mais elles tuent quand on y réfléchit. »
« Les phrases définitives sont quelquefois celles sur lesquelles on revient le plus vite. »
« Tout journal, de la première ligne à la dernière, n'est qu'un tissu d'horreurs. Guerres, crimes, vols, impudicité, tortures, crimes de prince, crimes des nations, crimes des particuliers, une ivresse d'atrocité universelle. »
« Quelques phrases ont la forme d'une chandelle. Elles en ont aussi le pouvoir éclairant. »
« Comment les horreurs comme les pieuvres et les cafards poilus font-ils pour se reproduire ? Ils arrivent à se trouver séduisants ? »
« Les femmes, me semble-t-il, aiment qu'on les capture dans un filet de phrases. »
« Le technique qui consiste à isoler du contexte de l'époque des phrases prononcées il y a quinze ou vingt ans n'est pas honnête. »
« Serf, ce peuple, bâtissait des cathédrales ; émancipé, il ne construit que des horreurs. »
« Les phrases courtes n'en disent pas toujours plus long. »
« Si l'image pouvait guérir par la seule diffusion des horreurs qu'elle enregistre, il n'y aurait plus d'accidents de la route depuis longtemps. »
« Les dictateurs exigent toujours d'être reçus avec les horreurs dues à leur sang. »