« Dès qu'on parle une langue étrangère, les expressions du visage, des mains, le langage du corps changent. On est déjà quelqu'un d'autre. »
« La neige. C'est de la lumière dont la terre est couverte. Des franges d'écume sur les rochers. Un vol de papillons blancs. »
« La chaussure étrangle le pied. - Mais elle fait avancer. »
« Range le livre, la description, la tradition, l'autorité, et prend la route pour découvrir toi-même. »
« Il faut rendre à l'agriculture sa place et son rang. »
« Les premières étreintes sont toujours un peu ratées. On se jette l'un sur l'autre, à l'aveuglette ; poussé par trop de hâte on ne prend pas le temps de faire connaissance avec une peau, une odeur, un sexe étrangers. »
« Quoi qu'on dise, les guerres civiles sont moins injustes, moins révoltantes et plus naturelles que les guerres étrangères quand celles-ci ne sont pas entreprises pour sauver l'indépendance nationale. »
« La vanité et la crainte du ridicule sont les traits les plus saillants du caractère français. C'est étrange, à coup sûr, la vanité étant neuf fois sur dix la source du ridicule. »
« Quelle étrange chose que la propriété, dont les hommes sont si envieux ! Quand je n'avais rien à moi, j'avais les forêts et les prairies, la mer et le ciel ; depuis que j'ai acheté cette maison et ce jardin, je n'ai plus que cette maison et ce jardin. »
« La proximité installe, à la longue, une étrange distance. »
« Il faut beaucoup de courage pour oser être heureux pleinement. Il est plus facile, mais plus lâche, de se contenter d'un petit bonheur routinier que rien ne vient déranger. »
« Le théâtre est fait pour diviser, voire déranger. »
« Il faut à la force, pour tenir son rang, un certain caractère d'assurance. »
« Une chambre d'enfant à ranger, c'est une vie à construire. »