« Trop de fleurs s'épanouissent sans être vues. »
« Ce n'est pas tout d'être aimé, il faut être apprécié, et on ne peut l'être que par ce qui nous ressemble. De là vient que l'amour n'existe pas, ou du moins ne dure pas, entre des êtres dont l'un est trop inférieur à l'autre. »
« Le bonheur est un état constant et l'homme un être trop muable pour que l'un convienne à l'autre. »
« C'est à trop voir les êtres sous leur vraie lumière qu'un jour ou l'autre nous prend l'envie de les larguer. La lucidité est un exil construit, une porte de secours, le vestiaire de l'intelligence. C'en est aussi une maladie qui nous mène à la solitude. »
« Le déracinement pour l'être humain est une frustration qui, d'une manière ou d'une autre, atrophie la clarté de son âme. »
« Les premières étreintes sont toujours un peu ratées. On se jette l'un sur l'autre, à l'aveuglette ; poussé par trop de hâte on ne prend pas le temps de faire connaissance avec une peau, une odeur, un sexe étrangers. »
« J'avais trop longtemps attendu de pouvoir pénétrer un jour dans un monde jusque-là interdit, pour ne pas accueillir avec une émotion profonde l'occasion de pouvoir en franchir enfin les limites. »
« Ah ! Que le monde est donc mal fait, et pourquoi faut-il que certains êtres finalement deviennent cibles pour avoir été trop points de mire ! »
« J'ai la peau de l'âme trop sensible. Il faudrait apprendre à son âme à marcher pieds nus. S'y faire une corne. Se répéter la sentence chinoise: «Rétrécis ton cœur.» »
« Une détresse trop grande peut conduire au suicide, même si le suicide n'est au fond réellement qu'un appel au secours, entendu trop tard... »
« Se cacher est un plaisir, mais ne pas être trouvé est une catastrophe. »
« La civilisation approche peut-être d'un de ces longs hivers qu'elle connaît de temps en temps. La période chrétienne, pittoresque, passionnée et malheureuse, peut prendre fin. Une catastrophe de ce genre ne devrait pas nous désespérer. »
« La plupart de nous vivons dans notre tête, ressassant soucis, échecs passés et catastrophes futures. Le toucher d'une main bienveillante nous ramène dans le monde présent et nous aide à être de nouveau en phase avec la réalité. »
« Tout mérite d'être lu dans le traité des tropes, jusqu'à l'errata; il contient des réflexions sur notre orthographe, sur ses bizarreries, ses inconséquences et ses variations. »