« Regarder "loin", c'est regarder "tôt". »
« Les hommes ne parleraient pas tant du ciel, si ce port fantôme les attendait vraiment au terme de leur odyssée. Le ciel n'a de réalité que celle de notre mal qui l'appelle. »
« Ecrire est un grand amour. L'amour est le cycle de la parole. »
« Les guerres comme les passions les plus amoureuses proviennent toujours de la distance entre le mot et la chose. »
« Devenir adulte, c'est reconnaître, sans trop souffrir, que le «Père Noël» n'existe pas. C'est apprendre à vivre dans le doute et l'incertitude. »
« L'homme est un accident de parcours, dans un cosmos vide et froid. Il est un enfant du hasard. »
« La musique nous donne accès au cœur du monde. Quand j'écoute Mozart, Schubert ou Wagner, je sens monter en moi un irrésistible sentiment d'exaltation et de reconnaissance pour l'univers qui a engendré la vie et la musique. »
« De la dépouille de nos bois - L'automne avait jonché la terre: - Le bocage était sans mystère, - Le rossignol était sans voix. »
« Le temps perçu est forcément du passé, ce qui revient à dire que le présent a un arrière-goût de souvenir et que l'avenir projeté n'est qu'un futur souvenir, donc un passé à venir ! »
« L'angoisse, au fond, n'est qu'un dérivé de l'espoir. »
« ... Toute littérature est traduction. Et traduction à son tour, la lecture que l'on en fait... D'où cet autre sentiment selon lequel on n'en aura jamais fini avec les textes que l'on aime, car ils rebondissent d'interprétation en interprétation... »
« Comme la femme enceinte ne sait pas ce que son ventre prépare, nous ignorons quelles merveilles peuvent encore surgir du développement de la complexité cosmique. »
« L'amour a besoin de la mémoire pour s'approfondir et durer. »
« La limite idéale vers laquelle tend la nouvelle organisation du travail est celle où le travail se bornerait à cette seule forme de l'action: l'initiative. »